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LA PELOUSE, VERSION CONCERT

REPORTAGE – Avec deux festivals à succès, le Parc Floral de Paris témoigne de l’engouement pour les concerts de plein air, où les mélomanes sont aussi promeneurs.

Le green c’est in! De la bouteille d’eau en matière végétale à la maison isolée avec du chanvre, nous faisons de plus en plus de place au vert dans nos vies. Pour les festivals de l’été, même tendance. Certes, les vieilles abbayes et sublimes châteaux ont toujours la cote pour accueillir, l’été venu, des concerts, des expositions, des spectacles. Pourtant, la pelouse leur fait concurrence. Les Anglo-saxons connaissent bien cette tradition des festivals, de Woodstock aux Etats-Unis à Glastonbury au Royaume-Uni : à la périphérie des villes, on vient passer plusieurs heures avec enfants et pique-nique, autant pour l’attraction culturelle que pour le bon air et le soleil. Paris, sur le même modèle, a transformé les 35 hectares de son Parc Floral en rendez-vous estival dédié au jazz avec le Paris Jazz Festival et à la musique classique avec Classique au vert. Pour Florence Dreux, directrice de Classique au vert, le Parc floral offre une «autre façon d’aller au concert à ceux qui passent l’été dans la capitale. Certains publics, des familles ou des personnes à mobilité réduite, peuvent souffrir des espaces fermés et des contraintes des salles traditionnelles.»

Facile d’accès en transport en commun comme en voiture, le parc permet en effet «aux aficionados comme aux novices de venir pique-niquer vers midi et de s’installer vers 15h sous le vélum pour écouter les artistes», renchérit Pierrette Devineau, directrice générale du Paris Jazz Festival. Le vélum ou espace Delta est une grande voile de bateau qui abrite quelques 1500 places assises et une scène légèrement sonorisée, même pour le classique. Un investissement engagé par la Mairie de Paris face aux succès de ces festivals.

Pour convenir aux 1500 mélomanes comme à tous les badauds qui resteront sur la pelouse avec leur goûter, les deux festivals offrent des programmations exigeantes mais très ouvertes. Côté classique, Bernard Bolan, directeur artistique de Classique au vert, a opté pour les musiques américaines comme fil conducteur de l’édition 2011 : airs de Broadway par la sympathique soprano Karine Deshayes, grandes partitions de Dvorak, Gershwin ou Bernstein, musique répétitive de Steve Reich ou encore les œuvres avant-gardistes d’Aaron Copland et John Adams. «Dans le monde classique, dominé par le romantisme allemand, cette musique américaine est presque exotique, explique-t-il. Pourtant elle mêle le populaire comme le pointu et ravit les artistes comme les mélomanes». Côté jazz, la 18e édition du Paris Jazz festival accueille Stéphane Guillaume qui manie de manière époustouflante tant le saxophone que la flûte, la grande voix de Sly Johnson ou encore le maître de l’orgue jazz Eddy Louiss. Des conférences, des animations pour les plus jeunes, des rencontres avec les artistes permettent à chacun de trouver sa place et de marier nature et culture.

Paris Jazz Festival, jusqu’au 31 juillet.
Classique au vert, du 6 août au 25 septembre.

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