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RING SAGA, LE RING DES TRENTENAIRES

COMPTE-RENDU – Certes les réticents étaient nombreux : à couper la partition de la Tétralogie de Wagner pour passer de quelques 17 à 10 heures de concerts, à réduire la pléthorique fosse initiale à une vingtaine de musiciens, à confier cette montagne de difficultés vocales à de jeunes chanteurs… ne serions nous pas forcément déçus?

Ce Ring Saga ne sera peut-être pas « le Ring du centenaire » mais pour moi, c’est sûr, c’est « le Ring des trentenaires ». Un Ring pour les gens de ma génération qui n’étaient pas particulièrement fascinés par Wagner (« Comment tu ne connais pas le Ring ? ») car une génération bercée par Le Seigneur des Anneaux et Star Wars, autant dire qu’elle avait déjà eu son lot de saga mythique et de musique grandiloquente. Des trentenaires n’ayant jamais vu cette Tétralogie en entier… (« Mais en 2006, tu n’a pas assisté à l’intégrale par Bob Wilson au Châtelet ? ») car en 2006 nous n’avions pas forcément 250 euros pour les quatre opéras espacés dans l’année. Le Ring Saga de 2011 se vend pour 164 euros pour les meilleurs places, le tout en un week-end. Le livret de Ring Saga est plus court, donc plus dense et prenant comme un bouquin de Tolkien (Le Seigneur des Anneaux) ou un Rowling (Harry Potter). Les prises de bec du couple Wotan, l’inceste de Siegmund (non, pas Freud !), la réussite de Siegfried : on est dedans, rien à faire !

Les musiciens du Remix Ensemble Casa da Musica se sont défoncés pour donner toutes les nuances possibles à cette Ring Saga. Début octobre, ils ont été ovationnés à Paris à la Cité de la musique ainsi que le chef Peter Rundel et le metteur en scène Antoine Gindt. Il a mixé vidéo et récit légendaire avec modernité et intelligence. Côté chanteurs, Cécile de Boever a ma préférence : une Brünnhilde et une voix brillante, forte, courageuse et valeureuse.
Grâce à eux, j’ai attrapé le virus Wagner… cool !
Ring Saga, à revoir sur ARTE
photo : arteliveweb
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1 COMMENTAIRE

  1. Je comprends les nécessités (financière, de temps, etc.) qui peuvent pousser à se diriger vers un « digest » wagnérien (que je ne juge pas car je ne l’ai pas vu), et que celui-ci puisse initier le spectateur à la complexité wagnérienne est une bonne chose…
    Mais il est bon aussi de s’ennuyer chez Wagner, je trouve, de se laisser enivrer jusqu’au coma ethylicomusical, de trouver le temps long, très long, et ne pas s’en tenir à un pitch tolkiennien. Plus on perd les pédales (et, pourquoi pas, s’endormir aussi…), plus on s’y perd, comme dans une tempête ou une brume à couper au couteau, plus la résistance s’évanouit et une révélation peut briller soudain et déchirer le rideau cramoisi.
    Le présent meurt par la vitesse programmée et la brièveté obligatoire.
    Devient-on sage en une nuit ?
    Wagnerum Anonymus

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