THÉÂTRE – Après Paris, deux productions du Bourgeois Gentilhomme, données à Mérignac à Arcachon (33), s’attachent autant au texte de Molière qu’à la musique de Lully.
Un bourgeois qui se rêve marquis, un nouveau riche qui se pique de culture, un businessman qui veut alléger son « blues » par la philosophie, la musique et la danse : tel est le sujet du « Bourgeois Gentilhomme », une comédie-ballet créée en 1670 à Chambord devant Louis XIV. Atemporalité du thème et du genre : aujourd’hui on l’appellerait comédie musicale ! A force de rire sur le merveilleux texte de Molière (le Mamamouchi, les beaux yeux de la belle Marquise, etc.), on en avait oublié que la « belle-danse » (la danse baroque) et la musique de Lully sont aussi importantes que le texte. Une troupe de musiciens baroques, Le Poème Harmonique de Vincent Dumestre, l’avait prouvé en 2004 en laissant à Monsieur Jourdain son vieux français et à Lully ses instruments d’époque, dans une version éclairée à la bougie, au plus près de l’originale. Succès public, qui fait que les metteurs en scène n’oublient plus Lully quand ils montent « Le Bourgeois Gentilhomme » comme à Mérignac et à Arcachon ce mois-ci. Au Pin-Galant, sous la direction de Catherine Hiegel, une vingtaine de personnes seront sur scène dont François Morel dans le rôle-titre, l’ensemble baroque La Rêveuse dirigé par Benjamin Perrot, et le ballet de Beauchamps. A l’Olympia, une mise en scène de Denis Podalydès, l’Ensemble baroque de Limoges dirigé par le violoncelliste Christophe Coin, une chorégraphie de Kaori Ito et les costumes de Christian Lacroix.
Mardi 2 et mercredi 3 octobre à 20 h 30 au Pin-Galant à Mérignac (33). 8 à 45 euros. 05 56 97 82 82. Mardi 16 et 17 cotobre, 20 h, l’Olympia à Arcachon (33). 20 à 38 €. 05 57 52 97 75.
Photo : Le Bourgeois de Podalydès © Pascal Victor/Artcomart
Photo : Le Bourgeois de Podalydès © Pascal Victor/Artcomart