AccueilInterpretesAlexandre Tharaud, Scarlatti, le Flamenco et les bis

Alexandre Tharaud, Scarlatti, le Flamenco et les bis

INTERVIEW – Le pianiste s’associe à la grande voix du Flamenco, Alberto Garcia, pour un récital « Scarlatti et Flamenco ».
Pourquoi marier le Flamenco et Scarlatti ?

A.T. : La musique de Domenico Scarlatti est empreignée de musique espagnole car il a vécu en Espagne vers les années 1720, époque qui où voit les prémices du flamenco. On retrouve dans ses Sonates des cellules mélodiques, une pulsation et des rythmes communs à ces danses et de ces chants. Depuis mon disque (« Alexandre Tharaud plays Scarlatti », gros succès paru en 2011. Lire l’interview accordée à cette occasion), je voulais travailler avec le chanteur et guitariste Alberto Garcia. Dans le spectacle, nous ne jouons pas ensemble, c’est plus comme un jeu de ping-pong, mais sa musique influence mon jeu : je vais vers des couleurs espagnoles, parfois de manière inconsciente. Ca m’inspire.

Vous êtes particulièrement avide de ce genre d’associations…
Les médias ont beaucoup parlé de ces spectacles (de sa collaboration avec l’écuyer Bartabas ou avec le Hip Hop, ndlr) mais à mes yeux, je n’en fait pas assez ! Les spectateurs adorent ces moments particuliers car « ça sort du lot » et car ils souviennent. Pourtant, les liens entre un artiste, un public, une salle ne se créent pas automatiquement. Parfois cela mets du temps ! J’ai mis deux-trois ans avant de me sentir bien au Concertgebouw à Amsterdam alors que cette salle est considérée comme la meilleure du monde ! Et je n’oublie pas mes débuts dans des salles vides… Le concert même s’il demande une énorme préparation, de gestion du trac, est indispensable.

Votre dernier disque est consacré à vos « bis » favori. On y retrouve Scarlatti …Le disque de bis ou de « encore » comme on dit en anglais est un exercice de style qui a eu beaucoup de succès dans les 60, à l’époque du 33 tours ! J’ai une liste de bis, plutôt disparate mais, consciemment ou pas, je me dis qu’ils forment un autoportrait voilà pourquoi il s’appelle « Autograph » (sortie prévue le 28 octobre chez Erato). On y retrouve la sonate K141 de Scarlatti – que je joue dans ce spectacle – mais aussi une Gymnopédie de Satie, une valse de Chopin, un Nocturne de Tchaïkovski… 23 petites pièces jouées dans un ordre précis car chacune d’elle est liée à la précédente ou à la suivante… J’espère qu’il s’écoutera d’un seul jet !

Jeudi 10 octobre, 20 h 45, Théâtre des Quatre-Saisons. 18 à 24 €. 05 56 89 98 23. Le 15 novembre à la Cité de la Musique à Paris. 20-25€.  

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