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De retour d’Amérique, ma Folle Journée

COMPTE-RENDU. La Folle Journée de Nantes s’achève avec des moments réjouissants et un bilan très positif. Quelques souvenirs.
René Martin fait traditionnellement son bilan de sa Folle Journée de Nantes, le dimanche après-midi. 144 468 billets vendus et un taux fréquentation de 97% : tels sont les chiffres de la vingtième édition du festival qu’il a fondé il y a vingt ans. 
Dès le mercredi, les ventes de disques et livres avaient grimpé de 50% par rapport à l’année précédente. Le jeudi, les badauds piétinaient déjà dans les couloirs pour trouver la salle de leur concert (d’habitude samedi est le pic d’affluence), et certains concerts étaient trop pleins pour accueillir les journalistes et artistes qui s’y glissent d’habitude au dernier moment. Rodolphe Bruneau-Boulmier a souligné dans sa conférence sur la modernité musicale aux États-Unis que les minimalistes avaient très bien réussi leur coup commercialement… A Nantes, on aurait pu généraliser à toute la musique américaine de ce siècle qui célébra la naissance d’une super-puissance politique, économique et culturelle.
Gershwin reste à mes yeux le compositeur phare de cette édition avec « Rhapsody in Blue », « Porgy and Bess » et quelques unes de ses « songs » (The man I love). Son concerto pour piano rendant hommage à New York était joué à Nantes par plusieurs pianistes, dont Shani Diluka qui en a donné une version très contrastée, trouvant un bel équilibre entre classique et jazz, la difficulté de cette œuvre. On pouvait aussi entendre l’oeuvre dans sa version pour piano seul, pour deux pianos, etc. Ses oeuvres vocales étaient données par toutes sortes de formations et même pour l’ensemble à vents, Imani Winds. Ca donnait ceci :

Dans ce large éventail d’hommages à la musique de George, écoutons le « Gershwin’s spirit » de Didier Benetti (né en 1960), l’un des membres de l’AdONF (se prononce « à donf ») regroupant les excellents percussionnistes de l’Orchestre National de France. Prêtez l’oreille pour y entendre une citation de « The man I Love » dans un extrait de « Porgy and Bess »!
Ce concert de l’AdONF, donné vendredi et samedi, fut sans doute l’un des meilleurs du Festival. Il a permis de faire entendre « Ionisation » de Edgar Varèse et « Le ballet mécanique », oeuvre de 1926 associant une musique de Pierre Antheil à un film de Fernand Léger et Dudley Murphy. Quatre pianos sur scène : deux grands instruments de concerts devant lesquels sont assis Bertrand Chamayou et Jean Frederic Neuburger mais aussi un petit piano à queue et un piano droit qui jouent tous seuls ! Ces instruments mécaniques permettent tout simplement de jouer des notes répétitives et des accords que la main humaine ne peut pas réaliser.
Le cinéma est bien le meilleur ami de la musique : le pianiste Matan Porat l’a démontré en improvisant génialement sur un film muet de Buster Keaton. En glissant ponctuellement des feuilles de papier dans son piano, il donnait un petit goût rétro de bruitage de film et se permettait alors quelques harmonies audacieuses. Un pianiste brillant que l’on avait remarqué avec un premier disque très bien construit.
Enfin, petit clin d’oeil extrait de « Einstein on the Beach » de Philip Glass par le Choeur de Chambre les Eléments. 

Alors, alors, qu’écoutera-t-on à la Folle Journée de Nantes en 2015 ? Des musiques autour du thème « 1685 »: naissance de Bach, Haendel et Scarlatti.

Photos © Marc Roger.
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