SPECTACLE – « Improviser ? C’est ce que vous faites toute la journée sans vous en rendre compte » ! Dans son spectacle « Improvisible », le violoniste de jazz Didier Lockwood compose un grand plaidoyer pour l’improvisation. Il monte sur scène comme s’il venait d’arriver au théâtre, pose sa casquette et son violon et se met à parler au public comme à de vieux copains. Le metteur en scène Alain Sachs a redoublé d’astuces pour rythmer les 1h30 de ce spectacle sans filet. « Vous n’avez jamais entendu ce spectacle et vous ne l’entendrez plus jamais ! » s’amuse le musicien. Dans un chapeau, il tire un papier où sont écrits des mots ou des blagues qu’il illustre en musique, au gré de son inspiration, ni tout à fait jazz, ni tout à fait classique. Dans un autre, il trouve de quoi faire jouer le public – lancer des bruits d’animaux, marquer des rythmes avec les mains. Lockwood fait même monter sur scène des spectateurs pour jouer avec lui. Le quinquagénaire heureux le fait avec bienveillance et humour : « on a tous le rythme dans la peau… mais certains ont une mauvaise circulation ». Pour la représentation du réveillon, le 31 décembre à 18h30, Lockwood invite la soprano française Patricia Petibon.
Didier Lockwood, Improvisible. Les samedis à 18 h 30 et les dimanches à 18 h jusqu’au 29 mars, Théâtre des Bouffes parisiens. 01 42 96 92 42. www.bouffesparisiens.com
Didier Lockwood : impro… vivez !
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[…] PORTRAIT – Le pianiste de jazz de 26 ans sort son quatrième album. Il en joue des extraits jeudi soir à Arcachon. Thomas Enhco est en pleine ascension. Révélation de l’année 2013 aux Victoires du jazz, ce pianiste de 26 ans sort début mars son quatrième album, Feathers, édité chez le prestigieux label Verve, une consécration. Son récital à Arcachon (33) ce jeudi présentera de nombreux extraits de ce nouvel album composé à New-York. Dans la capitale mondiale du jazz, le jeune pianiste a suivi l’amour… et l’a perdu. « J’ai toujours envie de raconter une histoire. Ce disque est, en accéléré, celle d’une rupture et d’une reconstruction sentimentale. Je n’ai pas eu envie de piocher dans les standards de jazz. J’ai laissé la place à mes compositions. » A New-York, le style du jeune frenchie Thomas Enhco étonne. « Mon jeu y est un peu en décalage surtout à cause de mon attachement à la poésie et à la musique classique. On me dit que mon piano est romantique et lyrique. » Il ne faut pas chercher bien loin pour comprendre ces influences : le grand-père de Thomas est le chef d’orchestre Jean-Claude Casadesus, et sa mère, Caroline Casadesus, est chanteuse lyrique. A cette prestigieuse ascendance, il faut ajouter un beau-père virtuose et grand pédagogue : le violoniste de jazz Didier Lockwood. […]