AccueilInterpretesSegal et Sissoko : Musique sur un toit brulant

Segal et Sissoko : Musique sur un toit brulant

MUSIQUE DU MONDE – Le joueur de kora Ballaké Sissoko et le violoncelliste Vincent Ségal reprennent leur discutions musicale. Un retour très attendu.

Sur le toit d’une maison à Bamako au Mali : c’est là que Vincent Ségal et Ballaké Sissoko ont enregistré l’album « Musique de nuit ». Six ans après l’immense succès de « Chamber music », le joueur de kora Ballaké Sissoko et le violoncelliste Vincent Ségal offrent à nouveau au public leur conversation poétique et légère, fragile comme le silence de la nuit.

Dans cet album, entre les rythmes délicats de la kora et la suavité du violoncelle, on entend une chèvre qui bêle, un moteur qui pétarade. « On n’a pas cherché l’illustration sonore, s’amuse Vincent Ségal. D’habitude, nous jouons dans la rue, devant la maison de Ballaké. Pour l’enregistrement, il fallait un endroit plus tranquille. Nous aimons nous retrouver sur le toit, surtout la nuit. »

« Musique de Nuit » : un titre idéal pour qualifier leur musique. « La nuit se prête à écouter de la musique, à entendre raconter une histoire. Sur scène, nous demandons peu d’éclairage. » Las du milieu classique d’où il vientSégal est allé chercher l’aventure auprès d’Elvis Costello, Matthieu Chedid, Césaria Evora et Papa Wemba. « J’aimais déjà la musique mandingue mais je la connaissais par le biais de la variété. Ballaké était fasciné par le violoncelle. C’est lui qui a proposé un duo. Je n’aurais jamais osé. Ballaké inspire une force spirituelle. Personne ne va l’interrompre quand il joue. »

Sur scène leur complicité est captivante. « On ne se parle pas, on n’évoque pas un arrangement, une structure ou un motif. L’un propose et l’autre s’en saisit. On cherche ensemble. » Chacun respecte le savoir de l’autre, fruit d’un héritage multiséculaire. Ballaké Sissoko est issu d’une prestigieuse lignée de djélis ces musiciens-conteurs dans la tradition mandingue. Vincent Ségal a eu comme maître, le violoncelliste Pierre Penassou, collaborateur de Pierre Boulez. Ce rapport à la tradition les unis pourtant : « jmais je n’ai touché sa kora et jamais il n’a touché mon violoncelle », constate Vincent.

« Chamber Music », paru en 2009, s’est vendu à plus de 50 000 exemplaires, un succès incroyable. « On savait que ca plaisait à nos voisins, rigole Ségal. Pour beaucoup, la musique africaine signifie des percussions puissantes. Une musique aussi douce ne semblait pas dans les habitudes du public. » « Musique de nuit » va encore plus loin dans la profondeur et la magie qui nait du dialogue musical: « On a fait beaucoup de progrès notamment techniquement. On se connaît mieux. »

Jeudi 11 février, 20H30, Rocher de Palmer (33). 18 à 22 €. 05 56 74 80 00. Article paru dans Sud Ouest du dimanche 7 février.

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