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Pygmalion et la St-Matthieu, une attente

CONCERT – L’ensemble Pygmalion donne « La Passion selon Saint-Matthieu » de Bach, l’aboutissement de dix ans de travail. A revoir en replay grâce à Culturebox.

« Quand nous avons commencé avec l’ensemble Pygmalion, j’ai dit aux musiciens : Si tout cela perdure, on fera la saint-Matthieu pour nos dix ans ». « La Saint-Matthieu » ? Pour le chef baroque comme pour les amoureux de la musique classique, « La Passion selon Saint-Matthieu » (BWV 244), oratorio de Johann-Sebastian Bach, a son diminutif !

Raphaël Pichon n’a pas attendu de fêter l’anniversaire de son ensemble de chanteurs et d’instrumentistes pour travailler sur cette partition. Les trois heures de musique composées par Bach pour le vendredi saint de 1727 sont une merveille d’architecture, de beauté et d’intensité : le défi est grand. Ensemble en résidence à l’Opéra de Bordeaux, Pygmalion a donc posé des jalons dont les Bordelais furent le témoin : des cantates de Bach, ses messes brèves, sa Messe en si, sa Passion selon Saint-Jean et enfin la musique funéraire pour le Prince de Cöthen qui copie quelques uns des airs de La Passion selon Saint-Matthieu. « La force de cette Passion est sa tension dramatique. Bach n’a rien à envier à l’opéra. Elle a un côté presque cinématographique car Bach met l’accent sur l’atmosphère, les heures qui passent. La musique n’est pas la même le matin, sous le soleil accablant de midi ou la nuit. La difficulté pour les interprètes est de gérer la tension sur toute l’œuvre, l’endurance. »

Le maître de la musique baroque est parti de l’Evangile pour faire revivre aux fidèles les dernières heures du Christ. Aussi croise-t-on Jesus, Judas, Ponce Pilate et l’Évangéliste, qui narre et commente l’action. Comme dans un opéra, la qualité des chanteurs qui incarnent ces rôles est primordiale pour le succès d’une belle « Saint-Matthieu ». Pour les deux dates bordelaises, Raphaël Pichon se réjouit d’avoir pu réunir « une équipe de luxe » : des chanteurs familiers de cette partition : le contre-ténor Damien Guillon, la basse Christian Immler qui l’ont chanté sous la baguette de Philippe Herreweghe, expert dans la musique de Bach. Ou encore le ténor Julian Prégadien, fils de Christoph Prégardien, qui l’un comme l’autre ont été des Evangéliste de renom.

D’autres, fidèles de Pygmalion, approchent ce chef d’œuvre pour la première fois, comme l’enchanteresse soprano Sabine Devieilhe. L’expérience des premiers, la fraicheur des seconds et la direction ambitieuse et énergique de Raphaël Pichon devraient signer une très belle « Saint-Matthieu ».

Mardi 29 et mercredi 30 mars, 20h, auditorium de Bordeaux. 8 à 70 €. 05 56 00 85 95. Article paru dans Sud Ouest dimanche 27 mars.

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