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Passez vos nuits au violon

FESTIVAL – Les amateurs de classique ont leur plage : Royan où se déroule depuis 30 ans, le Violon sur le sable.
La musique adoucit-elle vraiment les mœurs ? Le plus gros festival classique de France commence par… un match. Chaque été au festival Un violon sur le sable, Jean-François Zygel, pianiste et improvisateur de style classique affronte un autre pianiste sur un cours du Garden Tennis de Royan. Pour la deuxième année consécutive, André Manoukian, pianiste jazz tentera de battre son rival classique.
« C’est le match le plus inique du monde, rigole le jury de Nouvelle star. Le public vote pour moi mais Zygel offre une montre à l’arbitre et il gagne ! Je dois revenir du coup, se réjouit Manoukian. ». Demain, André Manoukian ouvrira le premier concert sur la plage de la Grande Conche : une grande scène, un orchestre symphonique, six grands solistes et… 40 000 spectateurs. « Je suis venu la première fois en 2015. Je monte sur scène : 40 000 personnes devant moi et 75 musiciens derrière. Au secours ! J’étais pris en sandwich ! » Il racontera la belle histoire du début du violon : pour séduire une femme, Philippe Tranchet propose à son ami Patrice Mondon, violoniste à l’Opéra de Paris, d’aller jouer sur la plage… une légende ? « Pas du tout !, affirme André Manoukian. On ne peut pas inventé une histoire pareille. Et puis c’est toujours l’amour, le désir qui nous pousse à créer. »
Parmi les stars programmées cette année : le contre-ténor Philippe Jaroussky, la sulfureuse pianiste Katia Buniatishvili, la soprano Patricia Petibon, le jazzman Didier Lookwood et le parrain du festival, le violoniste Nemanja Radulovic. « Longtemps, le classique et la pop étaient deux mondes séparés, explique Manoukian. Aujourd’hui ils sont curieux l’un de l’autre. Je crois que la musique est toujours en avance sur son temps. Donc on peut espérer une société bien meilleure où les frontières sont abolies.»
Le match est aussi du côté des spectateurs. Sur une serviette au premiers rangs, sur un pliant bas à quelques mètres de la scène, plus loin sur des chaises ou, en payant, sur les gradins : chacun à sa manière de vivre Le Violon. « Le vrai Violon sur le sable c’est sur la plage », assure Marie, 64 ans, qui passe les mois d’été à Royan depuis son enfance ». Depuis 30 ans, elle a vu se métamorphoser le rituel : « au début on allait juste sur le sable une heure avant avec les enfants. Depuis 15 ans, on organise un grand pique nique avec une vingtaine d’amis, toutes générations confondues. On installe nos grandes nappes plusieurs heures avant, pour avoir le temps de discuter. Puis on range et on installe les pliants, en file indienne. »
Le sable pour tous : la gratuité est un des fondements du Violon sur le sable : « C’est un modèle économique, explique le directeur Philippe Tronchet. Les milliers de spectateurs qui viennent gratuitement me permettent d’attirer les sponsors. Quand on demande aux gens pourquoi ils viennent, le mot « enfant » revient souvent. Une famille complète peut rarement se payer trois grands concerts classiques et des feux d’artifices. Et la plage est un lieu familier pour un enfant : il joue et s’il aime ce qu’il entend, il regarde, il écoute. »
Du 21 au 30 juillet, à Royan-Plage.Gratuit sur le sable et payant en tribunes : 26 et 29 euros. Violon sur la Ville : gratuit sauf concert du 21 juillet « A chacun son court » (16 euros). www.violonsurlesable.com

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