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Daniel Barenboïm enfin à Bordeaux

CONCERT – Le charismatique pianiste donne un récital au Grand-Théâtre. Un évènement.

En 2015, le festival l’Esprit du piano à Bordeaux mettait à l’honneur la pianiste russe Elena Bashkirova. Après un superbe récital, Madame Barenboïm avait promis aux amoureux du piano de faire venir « Daniel » à Bordeaux. Elle a tenu sa promesse : le grand pianiste et chef d’orchestre Daniel Barenboïm donne ce vendredi un récital au Grand-Théâtre, une première dans l’histoire de la ville.

Enfant prodige du piano, musicien à la carrière époustouflante, artiste engagé pour la paix au Proche-Orient, Daniel Barenboïm, 75 ans, est la personnalité la plus charismatique du monde de la musique classique. Il possède un passeport argentin, espagnol, israélien et palestinien, il a dirigé les meilleurs orchestres du monde et joué dans les salles les plus prestigieuses. Pour son premier récital à Bordeaux, Daniel Barenboïm a choisi de célébrer la musique de Claude Debussy (1862-1918), l’année 2018 marquant le centenaire de sa mort.

Daniel Barenboïm est intime avec la musique de Debussy depuis de longues années. Avec l’Orchestre de Paris, dont le maestro fut le directeur artistique de 1975 à 1989, il a dirigé et enregistré les pages symphoniques du compositeur français, de « La Mer » aux « Martyre de Saint-Sébastien » en passant par le « Prélude à l’après-midi d’un faune ». En tant que pianiste, Barenboïm n’a offert qu’une captation vidéo « live » des « Préludes » de Debussy et du duo « En Blanc et noir » avec Martha Argerich, autre pianiste légendaire… dont l’interprétation de Debussy rend Barenboïm « admiratif », considérant son jeu « sensible et inégalé ».

Debussy et sa fille « Choucou » à Arcachon en 1918.

Pour fêter « l’année Debussy », Daniel Barenboïm consacre à Debussy son dernier enregistrement (à paraitre le 19 janvier chez Deutsche Grammophon) avec les « Estampes », le fameux « Clair de lune », la délicieuse valse « La plus que lente », la rare « Elégie » et les envoûtants « Préludes » (livre 1). Le récital bordelais s’inspirera de cette liste. Pour Daniel Barenboïm, Claude Debussy n’est pas seulement le « père fondateur du modernisme » mais un de ces musiciens « hors catégorie » qui ne « sauraient avoir d’héritiers et ne se veulent en aucun cas chef d’école », avance le pianiste en introduction de ce disque.

Malade du cancer et privé de sa chère Normandie par la Première guerre mondiale, Claude Debussy passa quelques mois dans le Sud-Ouest en septembre 1916. Dans une lettre à son ami Paul Dukas, il se plaint de l’inconfort du Grand-Hôtel du Moulleau où il a eu le malheur d’entendre (mal) jouer sa musique : « beaucoup trop de pianos dans l’hôtel et dans les environs, constate avec humeur le compositeur. C’est gênant et je ne vois pas à quoi ça peut servir ? Tout de même, je ne crois pas avoir jamais entendu autant de mauvaise musique à la fois ? » Si le fantôme de Debussy revient vendredi dans la région, il constatera avec bonheur que les choses ont changé !

 

 

Vendredi 12 janvier, 20h, Grand-Théâtre de Bordeaux. De 8 à 80 euros. 05 56 00 85 95.COMPLET


article paru dans Sud Ouest du mardi 9 janvier 2018.

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