AccueilFestivalsFestival de Saintes : une ouverture jupitérienne

Festival de Saintes : une ouverture jupitérienne

FESTIVAL – Le 47e Festival de Saintes débute ce soir avec le concert de l’ensemble Jupiter.

Le festival de Saintes sait donner sa chance aux jeunes. La preuve ce soir avec l’ensemble Jupiter, qui s’est produit pour la première fois… il y a un mois ! Est-ce une folie que de choisir une jeune formation pour ouvrir un grand festival de musique classique ? Pas vraiment. Le fondateur de l’ensemble Jupiter est un artiste que Saintes connait bien, très bien même. Thomas Dunford, joueur de luth et de téorbe, est un jeune prodige de la musique baroque. Fils de deux pionniers du mouvement de redécouverte de cette musique des XVIIe et XVIIIe siècle, il a passé de nombreux étés à Saintes : enfant à jouer dans la cour de l’abbaye, puis adolescent, à jouer dans l’abbatiale avec les musiciens programmés.

A 30 ans, Thomas Dunford ouvre le Festival de Saintes avec son ensemble Jupiter… un nom choisi pour évoquer la physique et la mythologie, qui le passionnent, et souligner des qualités du collectif : une planète bouillonnante, pleine d’énergie, en expansion… L’ensemble Jupiter réunit des amis comme le claveciniste Jean Rondeau (un autre habitué du Festival de Saintes) et la soprano Lea Desandre. « Des musiciens qui sont dans l’esprit du partage, pas des artistes aseptisés, analyse Thomas Dunford qui avoue être gêné par « le côté intello de la musique baroque avec un chef qui impose ses vues, sans laisser place à l’écoute et à la réactivité. Avec les gens que l’on aime on se permet plus de libertés. Avec les autres, on prend des pincettes ! (rires) ».

Lea Désandre, la soprano qui chantera ce soir, reconnait que « Thomas à l’art de faire passer les remarques de manière positive. Il s a une connaissance immense du répertoire ». Nouvelle étoile du chant baroque, Victoire de la musique classique en 2017, Léa a rencontré Thomas il y a trois ans en Vendée dans les jardins du chef d’orchestre baroque William Christie. « Nous avons hérité des pionniers comme Philippe Herreweghe, Jordi Savall ou Christie. La jeune génération a le devoir de moderniser cette approche en l’amenant à la portée de tous. Et si j’ai des doutes, je demande à ma mère : elle ne connait rien à la musique baroque et son œil est très utile pour m’aider à toucher le public le plus large ! »

Et pour toucher large, ils ont choisi pour leur programme de ce soir un compositeur star : Antonio Vivaldi. Pas de « Quatre saisons » mais un florilège d’airs, de concertos, de symphonies. « Nous passerons d’un morceau planant à un air de bravoure puis un « tube », prévient Thomas. L’idée est de rechercher toujours le contraste, que le public vive des montagnes russes d’émotions »,

Vendredi 13 juillet, 21h, Abbatiale de la Cité musicale. 44 à 55 euros. Tarif réduit : 8 euros. 1 euros pour les moins de 18 ans. 05 46 97 48 48. Photo © Christophe Fillieule / Festival de Saint-Denis 2018.
Article paru dans Sud Ouest du vendredi 13 juillet.

- Espace publicitaire -
Sur le même thème

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

- Espace publicitaire -

Vidêos Classykêo

Articles sponsorisés

Nos coups de cœurs

- Espace publicitaire -

Derniers articles

Newsletter

Twitter

[custom-twitter-feeds]