AccueilCritiquesCompte-rendu : création de « Dolce Volcano » de Philippe Schoeller

Compte-rendu : création de « Dolce Volcano » de Philippe Schoeller

COMPTE-RENDU – Le festival de Saintes a fait entendre hier une œuvre pour la première fois : « Dolce Volcano » pour percussions et clavecin de Philippe Schoeller.

« Dolce Volcano » (le volcan doux) est le titre de la pièce pour percussions et clavecin donnée pour la première fois, hier, au Théâtre Gallia. Elle est signée Philippe Schoeller, Français né en 1957, et confronte deux univers musicaux très différents : le clavecin intimiste du XVIIIe siècle et des percussions de tous horizons, des bols tibétains aux congas cubaines. Cette commande passée par le Festival de Saintes est à l’initiative du percussionniste Florent Jodelet qui semble savoir jouer de toutes les percussions même d’un gros ressort en métal ! Le métal et le bois : voilà les deux matériaux communs à ces tambours de toutes sortes et au clavecin joué par Maude Gratton. Dans la première partie de l’œuvre, Schoeller s’appuie sur des sonorités communes pour souligner des caractères opposés, « le mariage de la carpe et du lapin » commentait-il plus tôt dans la journée lors d’une rencontre avec son public. Les percussions deviennent mélodiques. Le clavecin devient percussif et pousse Maude Gratton vers une virtuosité impressionnante.

Déjà en amont du concert, le programme savamment pensé par Gratton et Jodelet avait fait bougé les lignes et éveillé les oreilles : un Prélude de Couperin était joué aux percussions tandis que le « vieux » clavecin jouait du Ligeti, compositeur du XXe siècle. Les compositions plus récentes poussaient le confrontation de manière plus subtile et donc plus intéressante. Le clavecin impérieux rivalisant avec des nuits d’oiseaux agités (une bande préenregistrée) dans « Korwar pour clavecin et bande » de François-Bernard Mâche ou encore ses captivantes « Anaphores ».

La deuxième partie de « Dolce Volcano » allait dans ce sens : les détails de l’écriture de Schoeller, servies par d’excellent musiciens, font entendre une musique de la vivacité et de la délicatesse. En attendant, les clusters (un avant bras franchement appuyé sur tout le clavier du clavecin) on imagine des gouttelettes incandescentes formées par la lave frappant un rocher.

Lundi soir 17 juillet 2018, au Gallia.
Article paru dans Sud Ouest du 18 juillet.

- Espace publicitaire -
Sur le même thème

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

- Espace publicitaire -

Vidêos Classykêo

Articles sponsorisés

Nos coups de cœurs

- Espace publicitaire -

Derniers articles

Newsletter

Twitter

[custom-twitter-feeds]