FESTIVAL – Décontracté et généreux, François-René Duchâble est l’un des piliers du Cap Ferret Music festival qui s’ouvre vendredi.
Vous participez au Festival depuis sa création. Qu’est-ce qui vous y attire ?
François-René Duchâble : Je viens pour les lieux ! J’aime le Cap-Ferret, – pas seulement pour le festival, j’y viens aussi l’hiver – les concerts au bord de l’eau ou les sites insolites comme le phare du Cap-Ferret. Et j’y viens surtout par amitié pour Hélène Berger (la directrice de la manifestation, NDLR) et pour les autres professeurs de l’Académie qui a lieu en parallèle au festival.
Certains sont des amis de longue date comme la harpiste Marielle Nordman, d’autres me sont très proches comme la soprano Sophie Marin-Degor, qui a brillé récemment à l’Opéra de Bordeaux dans « Le Dialogue des Carmélites ». Nous venons d’enregistrer les mélodies de Charles Bordes (1863-1909) sur les poésies de Verlaine (label Timpani). Au Cap-Ferret nous chanterons aussi bien des extraits d’opérette que des mélodies de Richard Strauss ou de Michel Legrand.
Je jouerai aussi avec l’accordéoniste Boban Bjélic, avec qui nous avions fait, lors d’une édition précédente un programme de musiques slaves. Cette année nous partons pour l’Amérique : Broadway, Gerschwin, Bernstein, etc. L’accordéon se marie très bien avec le piano. Dans ces deux concerts, je jouerai aussi seul. Il peut aussi m’arriver de monter sur scène lors d’autres concerts, de manière spontanée… c’est ça aussi l’ambiance du festival. On ne va pas demander un supplément de cachet !
Vous allez aussi donner des master-classes…
Oui ! Les jeunes qui viennent à l’Académie sont des pianistes que je ne connais pas. Si je peux leur être utile… Ils bénéficieront de trois ou quatre cours, et les meilleurs joueront lors du concert de l’Académie (le 12 juillet 20 h 30 à la salle de la forestière – gratuit). Nous ferons des échanges avec les autres professeurs pour travailler la musique de chambre. Tous les artistes du festival participent à l’Académie.
On vous attend aussi sur votre vélo-piano !
Bien sûr, je viendrais faire un tour au marché ! Cette déambulation sur mon triporteur est devenue un point de repère du festival. Je n’y manquerai, pas quitte à manquer un repas. C’est très important pour moi, le plus important peut-être : diffuser la musique de toutes les manières possible.
Cap-Ferret Music Festival. Du 5 au 12 juillet. 12 à 20€ (certains concerts gratuits). www.capferretmusicfestival.com
Article paru dans Sud Ouest du 4 juillet 2013.