AccueilCritiquesCompte-rendu : La jeunesse ose et s'impose au Festival de Saintes

Compte-rendu : La jeunesse ose et s’impose au Festival de Saintes

FESTIVAL – La Sainte Folie est un ensemble co-dirigé : quatre têtes et autant de talents qui, à l’instar de Thomas Dunford au luth, bouleversent les mélomanes par leur sensibilité et leur délicatesse. Les pièces de leur programme ne sont pas extra-ordinaires mais leur potentiel est totalement révélé.

A deux ou à quatre : faire de la musique ensemble est un défi. On ne peut que le rappeler après la prestation du trio Dali avec l’altiste Nicolas Bône. Si dans l’opus 25 de Brahms, la pianiste Amandine Savary arrive, de ses coups d’oeil bienveillants, à faire le lien entre les jeux de ses camarades, l’opus 60 leur donne du fil à retordre : la pianiste manque d’agilité et le quatuor s’en trouve désuni.

S’il n’était pas déjà en train de se faire un nom, Christian Pierre Lamarca mériterait qu’on s’attarde sur ses qualités : confiance et intériorité du jeu, rondeur et brillance de la sonorité. Après un tel violoncelliste, le bras droit de Don la Nena est paru un peu raide. La violoncelliste forme pourtant un charmant duo de copines avec Rosemary Standley dont la voix mérite le détour. Leur propos – Léonard Cohen a toute sa place à côté de Henry Purcell – mérite d’être musicalement approfondi.

L’idée du concert de l’ensemble De Caelis était originale : joindre des polyphonies du Moyen-Age à une œuvre du contemporain Martin Matalon. « Formas in Pulvere » est ingénieuse, délicate et amusante. La construction musicale semble tourner en rond et c’est bien là le sujet : une méditation perpétuelle.

Méditatif : tel fut le superbe Concerto de Mozart avec la clarinettiste Nicola Oud à la ligne musicale aussi humble et intérieure que la voix de la soprano Anna Lucia Richter est légère et déconcertante d’agilité. Déjà une vraie diva !

La jeunesse a brillé lors de cette édition 2013. Et elle se risque même à se confronter aux maîtres comme le chef Benjamin Bayl qui a dirigé le dernier concert de Cantates. Décidé, il a pris un tempo guilleret dans les BWV 180 et 95, à notre goût un peu trop à contre-courant du propos biblique, la crainte et la fidélité du croyant. Saluons son courage et souhaitons que d’autres jeunes chefs s’approprient nos saintes Cantates.

Mercredi, jeudi et vendredi, à Saintes

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