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Ca fait même pas (mini)mal

CONCERT – Un quatuor classique, les Proxima Centauri et du beatbox : une rencontre improbable à l’auditorium autour de la musique de Steve Reich, pilier de la musique minimaliste.
Samedi, l’ensemble spécialisé dans la musique contemporaine Proxima Centauri partage la scène de l’auditorium avec le Quatuor Prométhée, composé de membres de l’Orchestre National Bordeaux Aquitaine, et avec deux Beatboxer, qui imitent les sons de la boite à rythme en utilisant leur corps. Si le festival Novart nous parle de « Rencontres improbables », il ne faut pas les chercher dans le profil de ces musiciens. Répertoire, technique, jeu : le fossé entre les classiques et les modernes de la musique savante s’est bien amoindri.
La preuve ? L’interprétation commune d’une pièce de 1988 devenue incontournable : « Different trains », pour quatuor à cordes et bandes magnétiques, est l’une des pièces les plus connues de Steve Reich. Elle évoque les trains de la déportation des Juifs vers les camps nazis et les trains qu’utilise le Juif américain libre qu’est Steve Reich. Né en 1936, Reich est, avec son acolyte Philip Glass (lire l’interview ici), une icône de la musique dite « minimale ».
Si en France certains parlent encore de musique répétitive, le monde a opté pour l’adjectif « minimale ». « Ceci car cette musique utilise très peu de matériau musical, une boucle mélodique ou rythmique simple qui sera répétée puis modelée. Cette musique cherche moins à être expressive qu’à mettre l’auditeur dans une situation d’écoute particulière », explique Christophe Havel, fondateur de l’ensemble Proxima Centauri. Cette expérience sonore sera renforcée par la projection d’une vidéo du québécois Herman Kolgen.
A côté de ce chef d’oeuvre datant de 1988, des pièces de la même époque : « Ablauf » de Magnus Lindberg, « Ricercare una melodia » de Jonathan Harvey (1939-2012), et Pranam-II de Giacinto Scelsi, entre autres. Ce dernier, un noble italien assez fantasque, est le grand-père de la musique spectrale, courant dans lequel s’inscrit le britannique Harvey et dans une moindre mesure Lindberg. On peut y ajouter Juan Arroyo, jeune compositeur péruvien fraîchement diplômé du Conservatoire Supérieur de Musique de Paris (CNSMDP) après une formation au CRR de Bordeaux. Sa pièce « Sama » sera créée samedi. La rencontre improbable est là : dans la cohabitation de courants très différents de la musique contemporaine.
Vendredi 22 novembre, 20 h, Auditorium, 9 cours G. Clemenceau. 12 à 25 €. 05 56 00 85 95.
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