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Le porte-bonheur de Bertrand Chamayou

Le pianiste, artiste invité de Bordeaux cette saison, donne jeudi et vendredi une pièce rare de Richard Strauss.
Beaucoup de mélomanes bordelais vont découvrir la « Burlesque pour piano et orchestre » de Richard Strauss (1864-1949), au programme des deux concerts de l’Orchestre National Bordeaux-Aquitaine, glissé entre un poème symphonique du même compositeur et la « Symphonie du Nouveau Monde » de Dvořák. Le pianiste Bertrand Chamayou a proposé de jouer cette pièce dans le cadre de sa résidence artistique à Bordeaux cette saison. « C’est une pièce très originale, rarement jouée, pour des raisons plus ou moins valables, notamment car elle n’est pas en trois mouvements, forme qui a la faveur des programmateurs. Je l’adore ! Cette Burlesque est mon cheval de bataille, un porte-bonheur dans mon parcours : je l’ai jouée pour mes débuts en Allemagne, en remplacement de Jean-Yves Thibaudet, et elle a poussé Pierre Boulez à me proposer d’interpréter le Concerto n°2 de Bartok sous sa direction, salle Pleyel en 2011. Elle correspond à mon caractère, à ma façon de jouer ».
Cette « Burlesque pour piano et orchestre » est construite comme un poème symphonique. « Le piano est très virtuose mais, à la différence d’un concerto, il n’est pas détaché de l’orchestre, analyse Bertrand Chamayou. Strauss a écrit une sorte de ping-pong entre le piano et les musiciens, notamment dans le dialogue avec les timbales. J’ai l’impression de faire partie de l’Orchestre National Bordeaux-Aquitaine ! »
Un Toulousain à Bordeaux
Tel est l’avantage de la résidence : laisser carte blanche à un artiste pour faire des propositions de programmation. Après le programme XIXe siècle de cette fin novembre, Bertrand Chamayou reviendra fin février avec deux concertos de Maurice Ravel, puis en récital en mars autour de Schubert, compositeur de son prochain disque (à paraître en janvier chez Erato). Faute de temps et de proposition séduisante, le pianiste ne pourra pas créer de pièce ni jouer en formation de chambre. L’opéra de Bordeaux est pionnier : de plus en plus de résidences lui sont proposées, à la grande joie du pianiste. Pourquoi avoir dit oui à Bordeaux ? « En tant que Toulousain j’ai mis beaucoup de temps avant de venir y jouer (rires)… Quand enfin je suis venu jouer avec l’ONBA, le contact a été très bon. Les liens se sont encore renforcés lorsque Thierry Fouquet et Charles Guivarch m’ont demandé de sélectionner le Steinway pour le nouvel auditorium, et de jouer pour le concert d’ouverture. »
« La résidence permet de suivre un public toute l’année », explique le pianiste. Espérons que les mélomanes bordelais lui rendront cet attachement jeudi et vendredi : s’ils réclament un bis par leurs applaudissements, Bertrand Chamayou a préparé une surprise : une valse que Schubert a composée et jouée lors d’un mariage, et qui ne fut que transmise oralement, de pianiste à pianiste. Elle fut transcrite 120 ans plus tard par Richard Strauss.
Jeudi 28 novembre à 20 h et Vendredi 29 novembre à 19 h, Auditorium, 9 cours G. Clemenceau. 8 à 35 €. 05 56 00 85 95.
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