AccueilDisquesDe Caelis : chants du Moyen-Âge et d’aujourd’hui

De Caelis : chants du Moyen-Âge et d’aujourd’hui

COUV_DECAELIS-13241_300CD – Dans son dernier enregistrement, « Gemme », l’ensemble vocal De Caelis associe les musiques de Hildegarde von Bingen et du contemporain Zad Moultaka.

En septembre 2014, à l’Abbaye aux Dames de Saintes, les cinq chanteuses de l’ensemble De Caelis se sont retrouvées pour enregistrer « Gemme », un disque (L’empreinte digitale) qui associe la musique du Moyen-Âge et la musique d’aujourd’hui.

Les partitions les plus anciennes sont dues à Hildegarde von Bingen (1098-1179), sans doute la plus célèbre des mystiques rhénanes du Moyen-Âge. La religieuse a décrit ses visions non seulement en mots mais aussi en musique avec des mélodies monodiques, chantées a capella. En miroir des musiques d’Hildegarde, l’ensemble De Caelis sous la direction de Laurence Brisset interprète une œuvre du compositeur libanais Zad Moultaka : « Ubi es » est une commande du Festival de Saintes, où la pièce fut créée par De Caelis en juillet 2014.

Rencontre entre l’écriture contemporaine occidentale et la musique arabe, la musique de Zad Moultaka, né en 1967, illustre la violence du monde – la guerre au Liban – et s’inspire des spiritualités. Afin de composer sur Hildegarde, le compositeur a lu ses textes et s’est rendu à Bingen. Il a été frappé par la violence des descriptions de la visionnaire, où le sang est très présent. « Il est étonnant de voir à quel point dans l’espace intérieur et mental d’Hildegarde von Bingen, cette femme hors du commun, la douceur et la luminosité, la violence et la noirceur se côtoient. Le monde dans lequel elle a évolué était trouble et les résonances avec le nôtre sont multiples », écrit-il.

La musique d’Hildegarde von Bingen est d’une formidable modernité. Audacieuse, elle a élargi l’amplitude des chants grégoriens et pousse la voix au plus haut, un moyen pour la mystique de relier le ciel et la terre. Celle de Zad Moultaka utilise l’électroacoustique pour créer des jeux d’échos, de « faux échos-multiplication des voix » selon les mots du compositeur, afin de créer un jeu de miroir entre le passé et le présent, un pont entre le Moyen-Âge et le monde moderne.

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