AccueilFestivalsL'Ensemble baroque Atlantique : entre Bordeaux, Venise et Leipzig !

L’Ensemble baroque Atlantique : entre Bordeaux, Venise et Leipzig !

FESTIVAL – Basé en Aquitaine, l’Ensemble baroque Atlantique vient pour la première fois à Saintes. Ensemble baroque Atlantique, l’EBA pour les intimes, n’a pas fait un long chemin pour venir au Festival de Saintes. L’ensemble est basé à Bordeaux où certains de ses membres enseignent au Conservatoire dans l’excellente classe baroque. Comme beaucoup de ses grands frères invités du festival, il a fait sa spécialité de la musique baroque, celle des XVIIe et XVIIIe siècles, et l’interprète sur instruments anciens. Rencontre avec Guillaume Rebinguet-Sudre, son directeur.

Qui est l’Ensemble baroque Atlantique ?
Guillaume Rebinguet-Sudre : une formation créée en 2012 qui évolue au grès des projets, entre 3 et 16 personnes. Pour la plupart nous sommes des musiciens de la région. Nous avons commencé petit, par un projet autour de Bach. Des raisons amicales et fraternelles nous rassemblent … comme Bach et ses musiciens ! Le claveciniste Jean-Luc Hô et moi sommes passionnés par cet instrument : je suis violoniste mais aussi également facteur de clavecin. Jean-Luc Hô est un poète du clavecin, un amoureux des sons, qui goute tous les clavecins qui lui tombe sous la main !

Quel programme donnez-vous à Saintes ?
G.R.S. : « Venezia tedesca » (« Venise allemande ») met en lumière les relations entre Venise et l’Allemagne. Les liens entre les deux pays sont déjà établis à la Renaissance, grâce aux marchands. Mais à l’époque baroque, au début du XVIIe siècle, le phénomène s’accentue et la guerre de trente ans (1618-1648) accentue ce phénomène poussant des artistes à fuir vers l’Italie. Venise devient une plaque tournante : les idées musicales, comme les biens commerciaux circulent. Les compositeurs cherchent à glisser dans leurs œuvres le dernier effet à la mode, les idées les plus convaincantes. Le langage musical de la musique baroque s’installe ainsi très vite, en deux décennies… A l’image de Venise, cette ville magnifique qui flotte, ce style qui se construit possède une architecture rigide sur une base souple ! Bien sûr, tout ceci concerne une petite partie de la population, celle qui a le temps et les moyens de pratiquer les arts…

Qui sont les compositeurs au programme ?
G.R.S. : Nous alternerons un compositeur vénitien et un allemand, en commençant par Dario Castello qui a disons « stabilisé » la forme sonate dans la musique baroque. On le voit avec le compositeur suivant, Johann Rosenmüller, qui de Leipzig, s’est réfugié à Venise : il suit le modèle des sonates de Castello, preuve que les idées circulent. Rossemüller y ajoute des motifs issus des danses d’Europe du Nord. Si la postérité n’a pas gardé leur nom en mémoire, ces compositeurs étaient largement connus à leur époque. Le mouvement de redécouverte de la musique baroque peut ainsi donner une fausse idée de la musique ancienne car, finalement, on joue ce qui nous plait à nous, aujourd’hui !

Mercredi 15 juillet, 13h Abbatiale. De 8 à 29 €. 05 46 97 48 48. Article paru le 15 juillet dans Sud Ouest.

- Espace publicitaire -
Sur le même thème

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

- Espace publicitaire -

Vidêos Classykêo

Articles sponsorisés

Nos coups de cœurs

- Espace publicitaire -

Derniers articles

Newsletter

Twitter

[custom-twitter-feeds]