CONCERT – Pourquoi le quatuor à cordes est-il la forme parfaite de la musique de chambre ? Sans doute car cette formation exige à la fois quatre identités fortes et une unité aussi tenue, un idéal d’écoute et d’équilibre. Voilà pourquoi les grands quatuors internationaux se comptent sur les doigts de deux mains. Le Quatuor Jérusalem est l’un d’eux. Formé en 1993, il doit son nom à la ville où deux des fondateurs ont fait leurs études. Comme trois de ses membres, les musiciens prometteurs de l’ex-URSS, en route pour les Etats-Unis, ont fait leur apprentissage dans la cité éternelle.
Le programme bordelais leur ressemble : le sixième quatuor de Béla Bartók souligne leurs origines. Le quatuor « américain » de Anton Dvorak, composé lors d’un voyage dans le Nouveau monde, montre combien la musique et les musiciens aiment voyager : à entendre les première mesures écrites par le compositeur tchèque on imagine des cow-boys filant à cheval dans les canyons ! Et aussi : le quatuor N°6 Opus 18 de Beethoven car c’est à lui que l’on doit l’un des plus intenses corpus pour quatuor. Et à Jérusalem, il n’est pas inutile de célébrer Beethoven, qui, dans sa neuvième symphonie, lançait un appel à la paix.
Vendredi 13 novembre, 19h, auditorium. 12 à 25 €. 05 56 00 85 95.
Article paru le 8 novembre dans Sud Ouest.
