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Avis de Tempête sur l’Abbaye aux Dames

INTERVIEW – Les célèbres « Vêpres » de Monteverdi sont interprétées ce soir par le jeune ensemble La Tempête, dirigé par Simon-Pierre Bestion.

Le Festival à cette qualité depuis sa création il y a plus de 40 ans : savoir dénicher les jeunes interprètes de la musique classique, sans doute les futurs grands de demain. Le directeur artistique du festival a ainsi confié à un jeune chef la délicate mission d’interpréter un « tube » de la musique ancienne : « Les Vêpres » de Monteverdi. Ce chef d’œuvre de la musique chorale écrit en 1610 n’avait pas été programmé au festival depuis des années. Le public s’est précipité pour acheter ses places et le (re)découvrir avec les yeux du jeune Simon-Pierre Bestion, claveciniste de formation, et des musiciens de « La Tempête », l’ensemble qu’il a fondé en 2015. Sa particularité est d’ajouter une scénographie à ses concerts pour créer un univers. Explications.

Le concert que vous faites ce soir est complet. Etonné ?
S-P. B. : Oui ! Les spectateurs viennent pour La Tempête bien sûr (rires) ! Franchement je ne pensais pas que « Les Vêpres » attireraient autant de public. Nous avons déjà donné cette oeuvre avec les chanteurs de l’ensemble La Tempête mais dans une version à 20 musiciens… à Saintes, nous serons 45 sur scène. J’ai doublé l’effectif des différentes parties de la partition. Mais surtout nous proposons une version scénique, mise en espace, spécialement conçue pour l’Abbatiale. Nous faisons le maximum pour exploiter le lieu. En plus, le concert sera enregistré en 3D (en son binaural, dans le cadre de Musicaventure, la visite en réalité augmentée de l’Abbaye, ndlr). Il a fallu aussi tenir compte de cette contrainte.

Qu’éprouvez-vous à l’idée de jouer à Saintes ?
C’est un gros stress (rires) ! Le Festival de Saintes tient une grande importance à mes yeux car je suis un fanatique de Philippe Herreweghe (figure historique du festival. Venir à saintes, c’est se placer dans cette histoire de la musique baroque qu’il a contribué à écrire. Je suis déjà venu au festival en tant qu’instrumentiste mais là, c’est autre chose. Imaginer que Philippe Herreweghe pourrait venir m’écouter… ce serait génial !

Comment aborde-t-on un chef-œuvre comme Les Vêpres ?
Pour les comprendre, il faut se souvenir combien Venise à l’époque baroque était multiculturelle : la Cité entretenait de nombreux échanges commerciaux avec la Turquie, abritait un quartier juif très important, le fameux Ghetto, etc. On doit intégrer toutes ces influences dans la manière de chanter : du plain-chant orthodoxe, des ornements qui rappellent l’appel à la prière du muezzin… C’est un peu de l’imagination pure de notre part mais c’est possible historiquement ! Nous tenons compte aussi de l’espace. Les églises vénitiennes présentent une architecture particulière, avec de nombreuses tribunes permettant aux musiciens d’entourer les fidèles. Nous essayons nous aussi de plonger les spectateurs dans un bain sonore. Les « Vespro della Beata Vergine » les Vêpres de la Vierge, s’inspirent aussi du « Cantique des cantiques », un texte d’une grande sensualité. Cela aussi nous voulons l’incarner.

Jeudi 14 juillet, 19H30, Abbatiale. De 8 à 55 €. 05 46 97 48 48.

 

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