COMPTE-RENDU – Se mettre à deux pianistes sur un seul piano… Quelle drôle d’idée ! David Bismuth et Maxime Zecchini sont de grands joueurs. Ils jouent à « pousse-toi de là que je m’y mette », à se piquer des notes, à se grignoter la place sur le tabouret ! Ils ont réuni des partitions pour une, pour deux, pour trois et même quatre mains, idée brillante.
Mais David Bismuth et Maxime Zecchini sont surtout de grands joueurs de piano. La délicatesse du premier dans la Suite pour clavier de Haendel révèle le clavecin caché derrière le son lourd du Steinway. Le second jette, mine de rien, une subtile virtuosité dans la Valse d’Adéle de Liszt pour main gauche. Il sait faire entendre les différentes voix de l’œuvre. Tout est limpide. Leur retrouvailles autour des « Grands préludes à trois mains » de Charles-Valentin Alkan (1813-1888), des prières écrites pour orgue, sont un bel exemple d’amitié fraternelle… avant un moment de joie avec des extraits de « West Side Story ». Leonard Bernstein avait validé une version de sa célèbre partition pour quatre mains (celle jouée souvent par les sœurs Labèque) mais deux pianos. La transcription signée Bismuth et Zecchini est inventive et légère. Tout comme leur bis : le Lac des cygnes et « Ma mere l’Oye ». Un jeu d’enfants !
Lundi 13 février, à l’Ermitage Compostelle au Bouscat (33). Article paru dans Sud Ouest du 14 février 2017.
Compte-rendu : David Bismuth et Maxime Zecchini, les grands joueurs
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