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Le Violon sur le sable, un festival… comme les autres

COMPTE-RENDU par Cécile Tessier- La plage de la Grande Conche à Royan (Charente-Maritime) accueille depuis dimanche la 31ème édition du Violon sur le Sable pour trois concerts qui détonnent dans le paysage musical classique.

Les 21, 24 et 27 juillet, 40 000 spectateurs se réunissent sous les étoiles, le bruit de la mer en fond sonore, pour admirer un show à l’américaine où de jeunes solistes apparaissent sur scène tels des stars de la pop ! Comme aux Vieilles Charrues, les plus fervents admirateurs des vedettes du jour s’installent au plus près de la scène dès l’après-midi sur des transats ou serviettes de plage. Ce n’est pourtant qu’au crépuscule que le show commence… La lune fait son entrée en même temps que le directeur du festival, Philippe Tranchet, qui lance la soirée à la manière d’une cérémonie de remise de prix télévisée.

Pour ouvrir le spectacle, le Violon sur le Sable embrasse l’actualité sportive du moment : la victoire de la France à la Coupe du monde de football. L’orchestre, mené par le premier violon, démarre avec l’hymne de la FIFA et ce n’est qu’après quelques mesures que Jérôme Pillement, le chef, accourt reprendre la direction, bras en l’air tel un champion du monde. Les morceaux s’enchaînent alors comme sur un DJ set, intercalés avec des anecdotes dignes des Victoires de la musique de la part du maître de la baguette. L’orchestre, amplifié pour l’occasion, oscille entre pièces du répertoire (L’Oiseau de feu de Stravinsky, 3ème symphonie de Brahms…), créations contemporaines (Tsunami de Mathias Duplessy…) et musiques de film connues de tous (Harry Potter…).

Comme s’ils étaient en direct de la place de la République pour la fête de la musique, les solistes – jeunes et beaux – sont invités à rejoindre le devant de la scène l’un après l’autre sous les clameurs de leurs admirateurs. Le guitariste Thibaut Cauvin salue le public avec chaleur avant de s’installer, jambes croisées à la manière d’un blues man, pour s’accorder avant le début de sa pièce. Arrive ensuite la diva de la soirée, la chanteuse soprano Jodie Devos, puis le clarinettiste Yom qui captive la foule au son du Klezmer. Pour finir en grande pompe, le tubiste Thomas Leleu, veste en cuir vissée sur les épaules comme un rockeur, se fait presque désirer avant de faire son entrée.

Pourtant, même si le concert est orchestré comme un spectacle de Beyonce, certains codes propres aux concerts de classique refont surface dès la baguette levée. Si le public ose acclamer bruyamment les solistes et l’orchestre à la fin de chaque pièce, le silence tombe à chaque première note comme à l’opéra. Dès qu’un enfant pose une question sans chuchoter, il est rappelé à l’ordre par les regards mauvais des spectateurs alentours, gênés par cette intrusion sonore. Ce regain de classicisme est cependant vite oublié dès que le feu d’artifice éclate, en mesure, sur l’Apprenti Sorcier de Dukas !

Un violon sur le Sable. Jusqu’au 27/07 – Royan. http://www.violonsurlesable.com/

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