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Thibault Cauvin, le monde en huit duos

CD – « Cities II », le nouveau disque du guitariste né à Bordeaux, célèbre les villes du monde en compagnie de huit musiciens d’exception dont Mathieu Chédid, Balaké Sissoko, Léa Desandre et le regretté Didier Lockwood.

Thibault Cauvin n’en finit pas de voyager. Six ans après son album « Cities » en 2012, le guitariste lance un deuxième opus évoquant les villes qu’il aime, en musique. Pour aller à Berlin, Grenade, Bamako ou Venise, Thibault Cauvin a fait appel à huit grands musiciens pour l’accompagner : Balaké Sissoko, le roi de la kora africaine, Didier Lockwood, violoniste de jazz, ou encore Mathieu Chédid, avec lequel il signe une chanson hommage au Cap Ferret. « Cities II » est un voyage dans les villes du monde comme dans les styles musicaux : le jazz, les musiques du monde, l’électro et le classique s’y retrouvent.

« Je ne connaissais ces musiciens que par leur musique, explique Thibault Cauvin. Je leur ai envoyé un message. Huit bouteilles à la mer. Les huit ont répondu ! » Pour ce projet hors du commun, le guitariste et les équipes de Sony ont investi un lieu mythique : le Château d’Hérouville en région parisienne. Les murs de cette noble demeure transformée en studio d’enregistrement ont entendu Frédéric Chopin comme Les Pink Floyd.

Le voyage est la marque de fabrique de ce guitariste qui a donné plus de 1000 concerts dans plus de 120 pays, jouant pour tous, des endroits les plus huppés (des chais du château Lafitte-Rothschild aux régions plus arides comme le Niger). Les partitions de « Cities II » sont parfois de style classique comme « Granada », une danse espagnole de Enrique Granados que Thibault Cauvin joue en duo avec le violoncelliste Christian Pierre la Marca. Ou « Mad Rush », du compositeur américain Philip Glass, pour évoquer New York avec la joueuse de marimba Adélaïde Ferrière.

Pour Budapest, Cauvin a choisi le fameux « Csardas » de Vittorio Monti, pour une danse tzigane avec Didier Lockwood. Le violoniste de jazz est décédé trois semaines après l’enregistrement. « Il avait un don pour sentir les gens, se souvient Thibault Cauvin. Il avait perçu que je voulais me mettre en danger dans ce disque, moi qui n’ai pas les codes du jazz, de l’improvisation notamment. J’avais travaillé comme un fou l’arrangement, mais Didier semblait changer de tempo sans arrêt… J’étais en panique ! En studio, tout s’est bien passé : Didier a œuvré pour que je puisse être à son écoute. C’était d’une grande finesse. »

Pour chaque partition, Thibault Cauvin ne laisse rien au hasard et s’entoure d’arrangeurs connaissant la guitare et le style musical de l’invité. Facile quand il s’agit d’évoquer Venise en prenant un air de Monteverdi pour voix et luth, cet ancêtre de la guitare. Le duo se forme avec la soprano Lea Desandre. Elle et Thibault ont participé en 2017 aux Victoires de la Musique classique, l’une comme révélation, l’autre pour un disque Vivaldi. Depuis, Lea Desandre fait une carrière fulgurante.
Contre toute attente, c’est avec le jazz que la rencontre met le plus de temps à se faire. Thibault invite le trompettiste Eric Truffaz pour évoquer le désert d’Agades (Niger). « Eric ne veut pas répéter et jouer le moins possible pour garder la spontanéité. On a fait deux essais qui ne marchaient pas. Erik m’a dit « vient ! ». Nous nous sommes baladés dans le parc du Château, un thé à la main, à papoter. On revient, on réessaie et cette fois : la magie absolue… », raconte Thibault un grand sourire aux lèvres.

La chanson phare de l’album est signé du frère de Thibault, Jordan Cauvin et de -M- alias Mathieu Chédid. « Nous avons vite sympathisé avec Mathieu. Une vraie amitié a pu naître. Nos échanges vont au-delà d’une discussion sur la guitare, les voyages ou la vie d’artiste. Nous parlons de la vie, nous philosophons ! ». Jolie ballade, « Flots de l’âme » transporte l’auditeur au Cap Ferret, un lieu de rêve où l’on s’échappe « le temps d’un week-end… sans guitare ».
L’enregistrement aura été l’occasion d’un vrai voyage, comme pour rejoindre Balaké Sissoko à Bamako… Là encore, la musique prouve qu’elle est un langage universel. « Sissoko ne lit pas la musique. Je n’improvise pas. Nous nous sommes retrouvés chez lui, dans un grand salon vide, l’un face à l’autre, nos instruments dans les mains. Lui mystérieux, moi très intimidé. On a joué la partition trois fois. Il m’a fait un grand sourire et m’a dit « C’est bon ». Je suis reparti avec le sentiment d’avoir vu un sorcier ! ». Duel, duo, « Cities II » est un voyage d’amitié en amitié.

Au disque : « Cities II », Thibault Cauvin, Sony.
En concert : Le 25 janvier 2019 au Rocher de Palmer. 19 à 24 euros. Le Mardi 19 Février, 20h Espace Cardin – Théâtre de la ville. 5 à 19 euros.

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