AccueilCompositeurs.tricesNicolas Horvath : "la musique de Glass peut avoir un élan romantique"

Nicolas Horvath : « la musique de Glass peut avoir un élan romantique »

INTERVIEW – De 19h à 2h du matin, dans la nuit du 30 novembre au 1er décembre 2018, au CAPC (musée d’art contemporain) de Bordeaux, le pianiste Nicolas Horvath a joué toute la musique pour piano du compositeur américain Philip Glass, compositeur américain né en 1937. Nicolas Horvath est un spécialiste de ce genre de marathon. On se souvient de sa « nuit Satie » lors de la dernière Nuit blanche à la Philharmonie Paris (voir notre article ici) et à déjà plusieurs « Nuits Glass » à son actif, notamment au Palais de Tokyo à Paris.

Article de 2018 mis à jour le 24 juillet 2022

Avez-vous toujours eu de l’intérêt pour la musique minimaliste ?

Nicolas Horwarth : Oui, comme pour beaucoup de musique contemporain, expérimentale, etc. Mais je n’ai pas compris cette musique tout de suite. comme beaucoup d’étudiants, j’ai longtemps joué les partitions de Philip Glass comme de la musique contemporaine bête et méchante : sans âme ! Grave erreur car la musique de Glass peut avoir un élan romantique.

Quand est venu le déclic ?

N. H. : En allant voir jouer le compositeur interpréter ses œuvres à Rouen il y a quelques années. J’avais dépensé une fortune, se souvient Horvath avec malice : une place en première catégorie, une nuit d’hôtel, le voyage. Le concert a commencé et il ne se passait rien. Glass semblait un vieux monsieur à la technique hasardeuse. J’avais mal au porte-monnaie (rires). En deuxième partie, il a joué ses œuvres cultes comme Mad Rush ou Metamorphosis, et c’était magique ! On sentait le jazzman dans ce passage, avec un art du toucher, des envolées lyriques, des passages rêveurs, une palette émotionnelle qu’on n’osait pas mettre dans de la musique moderne.

On joue encore beaucoup cette musique de manière détachée…

N. H. : La faute revient je pense aux synthétiseurs. Dans les années 1970, les amis de Glass acceptaient de jouer sa musique dans des galeries d’art, sur cet instrument mobile mais offrant peu de possibilité d’accent. Or Philip Glass a été formé par Darius Milhaud et Nadia Boulanger dans la plus pure tradition musicale européenne. Si on remet par exemple l’accent sur le premier temps comme dans la tradition classique : miracle ! Ca pulse !

A LIRE ÉGALEMENT : Philip Glass : « ma musique n’a jamais aussi bien sonné »

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