AccueilCritiquesCompte rendu : 1/3 des Contes d’Hoffmann à Bordeaux

Compte rendu : 1/3 des Contes d’Hoffmann à Bordeaux

OPERA- N’ayant pu voir qu’un tiers de la scène et donc de l’action, Séverine Garnier vous offre une critique amputée de ses deux tiers.


24 septembre, 19h25, Grand Théâtre de Bordeaux : mon invitation pour les Contes d’Hofmann indique la mention « baignoire ». La baignoire, à l’opéra, n’est généralement pas un endroit confortable. Dans cette loge creusée dans les murs sur les côtés du parterre, ma place n’offre qu’un tiers de visibilité. Et je ne vous parle pas de l’acoustique… de salle de bain !

Je commente et annonce l’actualité de l’Opéra de Bordeaux depuis dix ans. J’ai toujours eu la chance d’être placée  face à la scène, ce qui favorise la pratique de mon métier. Dois-je pour autant baisser les bras du fait de n’avoir pu profiter que d’un tiers de la scène et donc de l’action ? En guise de réponse de la bergère au berger qui, m’ont affirmé plusieurs sources, a lui-même choisi ma place, peut-être en réaction à la publication de mon enquête dans le magazine Classica en juillet dernier, je vous offre une critique amputée de ses deux tiers.

Une version autocentrée


L’Opéra de Bordeaux a donc ouvert sa saison avec l’ultime ◾️◾️◾️Ce compositeur chéri du directeur et chef Marc Minkowski méritait◾️◾️◾️ Bordeaux lui a offert. Si la première a connu quelques avaries, la troisième représentation pouvait se prêter à la critique la plus ◾️◾️◾️ Cette version des Contes à Bordeaux était particulièrement autocentrée voire◾️◾️◾️ La mise en scène de Vincent Huguet plaçait l’action dans l’escalier mythique du Grand-theatre et, une fois cette idée posée,◾️◾️◾️

Le casting mettait en avant quelques talents bordelais, à commencer par la mezzo◾️◾️◾️ Le jeu de la soprano américaine – qui incarnait les trois rôles féminins- était sans aucun doute◾️◾️◾️ Son suicide en Olympia côté cour était, paraît-il ◾️◾️◾️ Le ténor – guéri des microbes de la première – joue faux du violon et chante heureusement moins faux dans ◾️◾️◾️ Les habitués de la maison auront souri de sa ressemblance avec Julien◾️◾️◾️ La tendresse qui devrait se dégager du duo d’amour est beige comme les briques◾️◾️◾️ La partie gauche du canapé de la scène d’Antonia était très élégante, et derrière lui◾️◾️◾️


L’orchestre – n’en déplaise à ce qu’on a pu lire dans par ailleurs – n’a pas fumé le calumet de la paix avec son directeur qui continue◾️◾️◾️ Cela se concrétise dans la fosse par◾️◾️◾️ Ces Contes comportaient 1/3 d’ennui, 1/3 de compétence et 1/3 d’élégance mais je n’ai pu bénéficier que du premier◾️◾️◾️

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3 Commentaires

  1. Bravo Séverine! Bon nombre de places vont à des invités officiels parfois peu mélomanes qui viennent se montrer. Le maître des lieux se doit d’accepter la critique, quitte à y répondre, mais avec de vrais arguments, non des mesquineries puériles.
    Les critiques qu’il ne veut pas entendre circulent pourtant parmi le public qui a payé. En voici une que j’ai reçue d’une amie qui a voulu m’éviter de faire des frais inutiles:  » je sors des Contes d’H. ennui maximum et marathon de décibels. Chœurs lamentables, dont un d’hommes à la fin a capella, faux, archi. et ils gueulent tout le temps.
    Marc Mauillon sensationnel. voix ronde, belle, articulation impeccable. »
    Vive la liberté d’opinion, et les critiques un peu vaches ont toujours plus de sel.

  2. De l’humour dans cette critique, c’est appréciable mais cependant je me permets de répondre . Loin de moi l’idée de dénigrer vos écrits ou votre travail , mais je trouve qu’en tant que blogueuse , sans carte de presse, c’e n’est déjà pas si mal d’avoir des invitations pour assister à des spectacles gratuitement. Le placement où vous vous êtes trouvée est celui de beaucoup de gens qui paient . Autre chose, l’ambiance dans la fosse est tout à fait agréable et conviviale, j’ai l’impression que vous avez envie de rallumer un feu malsain entre les musiciens et notre directeur et cela me déplaît . ( Je suis musicienne à l’ONBA ) Dernière petite chose…. Adam Smith n’a peut-être pas joué très juste du violon mais ne trouvez-vous pas que c’est une performance de chanter un rôle si long et difficile , puis soudainement de devoir interpréter un solo sans se chauffer les doigts auparavant ? Je ne conteste pas le fait que l’on puisse aimer un spectacle ou pas , je respecte votre ressenti musicalement parlant , mais j’espère que vous n’avez pas de parti-pris de par vos relations amicales… Cordialement.

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