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Thibault Cauvin : sa déclaration d’amour au cinéma

Sobrement intitulé Films, le nouvel album du guitariste Thibault Cauvin, qui sort le 30 avril chez Sony, est une déclaration d’amour à la musique du septième art, avec un répertoire qui mêle grands classiques, dessins animés et films plus récents.

Depuis maintenant quelques années, les artistes dits « classiques » sortent des sentiers battus de leur répertoire de prédilection pour explorer le répertoire de la musique de film. Le soucis d’élargir leur public est certainement l’une des raisons  à ce phénomène mais la richesse de ce répertoire (longtemps regardé de haut par certains artistes classiques, notamment en France), donne des idées à des musiciens de talents pour proposer au public leur version de ces partitions. Le guitariste Thibault Cauvin est l’un d’eux. Son nouvel album, Films, est à paraître le 30 avril chez Sony.

Et quel choix étonnant de répertoire. En effet, le guitariste ne s’est pas concentré sur l’exploration de l’œuvre d’un unique compositeur célèbre (et « accepté » dans le giron du classique) comme a pu le faire un Yo-Yo Ma avec Ennio Morricone (Sony) ou Anne Sophie Mutter plus récemment avec John Williams (DG) – deux albums sublimes au demeurant – mais il est allé piocher dans tous les styles et toutes les époques, allant des titres très connus et installés dans la culture populaire (La Chanson d‘Hélène, Les Valseuses, Arizona Dream) aux partitions rarement enregistrées en dehors de la version d’origine (Drive, Midnight Express, Carnets de voyage). 

A noter également que Thibault Cauvin choisit de mélanger partitions originale écrites pour les films  (Imitation Game, The Hours, Once Upon a Time in America, Lalaland, The Artist) et musiques préexistantes réutilisées pour un film (Nightcall de Kavinsky pour Drive, Bang Bang de Nancy Sinatra pour Kill Bill volume 1).

LIRE ÉGALEMENT : « La playlist classique de Thibault Cauvin »

Autre bonne idée : la présence du fameux duel guitare /banjo dans Delivrance de John Boorman. Un morceau laissé en l’état pour une scène mythique de musique à l’écran. Un programme donc qui sort de l’ordinaire et très bien pensé.

Diversité des styles et des arrangements

La force de l’album réside dans la diversité des styles et des arrangements et permet à Thibault Cauvin d’exprimer toute sa palette de couleurs : on sent le plaisir à jouer ces thèmes et à les revisiter sans jamais les trahir. Les arrangements des titres «  electros » (Drive, Midnight Express) fonctionnent bien avec un mixage intelligent qui garde la substance du morceau d’origine sans jamais le copier et en gardant la sonorité acoustique de la guitare. Ceci vaut également comme l’arrangement particulièrement réussi du Bang Bang de Nancy Sinatra ou du In the Death Car, d’Iggy Pop et Goran Bregovic…

Et puis il y a ces moments suspendus, ces pauses méditatives bienvenues avec In the Mood for Love, Le Voyage de Chihiro ou encore The Hours. qui se prêtent là aussi particulièrement bien à la transcription pour guitare.

Un très bel album consacré à un répertoire dont on souhaite vivement que d’autres artistes de cette trempe décident enfin de s’y plonger.

Et puis, invitée de luxe : Lucienne Renaudin Vary à la trompette  pour le générique culte de Ascenseur pour l’échafaud de Miles Davis. Elle est également présente dans le Cockeye’s Song de Ennio Morricone pour Once Upon a Time in America. Pour ce dernier, Lucienne Renaudin Vary et Thibault Cauvin jouent magnifiquement mais l’arrangement a du mal à faire oublier totalement la flute de pan perçante et plaintive de l’orchestration d’origine qui fonctionnait si bien.

Un seul petit bémol : le choix de Nadia Tereszkiewicz pour reprendre la célèbre Chanson d’Hélène de Philippe Sarde pour Les Choses de la vie, et dans laquelle Romy Schneider avait livré une prestation inoubliable. Le choix d’une actrice était en soi une bonne idée mais elle déclame le texte de Jean-Loup Dabadie avec une diction certes parfaite mais totalement désincarnée comme si cette chanson était une succession de mots sans lien ni sens. (Pour une version moderne et totalement bouleversante de cette même chanson, il faut absolument écouter Youn Sun Nah dans son album Same Girl).

Rien qui n’entache un très bel album consacré à un répertoire dont on souhaite vivement que d’autres artistes de cette trempe décident enfin de s’y plonger.

Pourquoi on aime ?

Un très beau programme de musiques de film, éclectique et magnifié par la guitare de Thibault Cauvin, l’un des meilleurs guitariste classique de sa génération

C’est pour qui ?

Les amateurs de guitare, de mélodies inoubliables et de scènes cultes du cinéma.

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