AccueilDisquesLise Davidsen : polir un diamant brut

Lise Davidsen : polir un diamant brut

DISQUE – Nouvelle étoile montante de la scène lyrique, Lise Davidsen sort un deuxième album consacré à des airs de Beethoven, Chérubini, Verdi, Mascagni et Wagner chez Decca. Un opus qui mérite le détour pour comprendre l’engouement autour de la jeune soprano norvégienne.

Dotée d’une voix d’une puissance impressionnante et d’un physique de déesse de la mythologie nordique avec sa taille immense (1m88 !), Lise Davidsen est la nouvelle star mondiale de l’opéra. Avec des aigus capables de percer le mur du son, sa voix de soprano dramatique est idéale pour incarner les héroïnes wagnériennes. C’est donc fort logiquement qu’elle fut ovationnée pour ses débuts au festival de Bayreuth, en 2019.

Après un premier album consacré à Wagner et Strauss, qui avait rencontré un énorme succès critique, Lise Davidsen est de retour avec un nouvel opus consacré à des airs de Beethoven, Chérubini, Verdi, Mascagni et Wagner.

Il faut le dire, son précédent album nous avait laissé assez sceptique : pâleur de l’accompagnement orchestral, diction peu compréhensible, manque d’expressivité dramatique et une voix trop dure et perçante à l’écoute. Le compte n’y était pas.

Une belle promesse d’avenir

Ce second album montre des progrès significatifs à de nombreux égards. On sent que Lise Davidsen a travaillé sa diction, en tout cas en allemand. L’expérience des plus grandes scènes mondiales lui a permis d’élargir sa palette de nuances expressives. Cependant, il reste une dureté dans la voix, parfois assez désagréable, qui montre qu’il y a encore du travail à accomplir pour polir ce diamant brut. Mais surtout, cette fois-ci sa voix s’inscrit dans un bel écrin orchestral, vibrant et coloré, grâce au chef Mark Elder et aux musiciens du London Philharmonic Orchestra.  

Débutant par des airs d’opéra et de concert de Beethoven (1780-1826), dont un extrait de Fidelio, qu’elle aborde avec une férocité peu commune, l’album se poursuit avec des airs d’opéra italiens de Luigi Cherubini (1760–1842), Pietro Mascagni (1863-1945) et Giuseppe Verdi (1813–1901), où l’italien pose un vrai problème d’interprétation. La recherche du legato semble pousser la soprano vers un son lisse, dans lequel les syllabes sont indéterminables. 

C’est dans une performance des Wesendonck-Lieder de Wagner que Lise Davidsen est le plus attendu : est-elle une future Isolde de stature mythique ?

Le disque se clôt avec une performance des Wesendonck-Lieder de Wagner emprunte d’une certaine finesse et d’une grande sensibilité, aussi bien dans la direction de Mark Elder, que l’interprétation de Lise Davidsen. C’est dans cette œuvre que cette dernière est le plus attendu : est-elle une future Isolde de stature mythique ?  Sa performance manque de profondeur dramatique, mais elle contient une belle promesse d’avenir.

Lise Davidsen sera en concert avec Klaus Mäkela et l’Orchestre de Paris les 15 et 16 septembre à la Philharmonie de Paris.

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